Le Centre de données astronomiques de Strasbourg (CDS) a fêté ses 40 ans le 18 septembre 2012. Françoise Genova, sa directrice depuis 1995, nous éclaire sur cette infrastructure de recherche exceptionnelle.
Quelle est la mission du CDS ?
Nous collectons et distribuons des données astronomiques. Le Centre fournit toutes les informations utiles pour identifier, dans le ciel, les objets astrophysiques hors système solaire comme les étoiles, les galaxies, les nuages de gaz, aux services des agences internationales, à la communauté astronomique mondiale ainsi qu’à tout internaute. L’équipe du CDS, composée de dix documentalistes, dix informaticiens et dix chercheurs, apporte une valeur ajoutée aux données en les évaluant, les comparant et en les combinant avec d’autres informations.
Quels outils propose-t-il ?
Nous offrons trois services de référence. Simbad, née au début des années 1980 de la fusion de deux bases de données créées dans les années 1970, inventorie les noms des objets et établit la liste des articles des journaux astronomiques où ils sont cités. Cela permet de retracer les recherches menées sur chaque objet. Elle recense près de 7 millions d’objets. VizieR, qui existe depuis 1996, est une collection de catalogues astronomiques et de tables publiées dans les journaux académiques. Elle contient plus de 10 000 catalogues et tables dont certains comptent plus d’un milliard d’objets. Enfin, Aladin, né à la fin des années 1990, est un atlas interactif du ciel qui permet de visualiser des images et de leur superposer des données. L’utilisation de ces services ne cesse d’augmenter ; ils génèrent actuellement une moyenne de 940 000 requêtes par jour.
Depuis sa création en 1972, le CDS est installé à Strasbourg, pourquoi ?
Le Centre de données astronomiques, créé sous le nom de Centre de données stellaires, a été mis en place par Jean Delhaye, alors directeur de l’Institut national d’astronomie et de géophysique (Inag), actuel Institut national des sciences de l’Univers (Insu). Depuis toujours le CDS est inclus dans l’Observatoire astronomique et fonctionne dans le cadre d’un protocole d’accord établi entre l’Inag et l’Université Louis-Pasteur, devenue Université de Strasbourg. Son installation à Strasbourg est certainement due à une volonté de ne pas concentrer les structures de recherche à Paris.
Comment se manifeste le côté européen et international du centre ?
Le conseil scientifique qui examine notre activité comprend, depuis l’origine, six personnalités françaises et six étrangères. Le CDS est aussi un des acteurs clés, au niveau international, de la construction de l’observatoire virtuel astronomique, projet mondial qui permet à tout astronome d’avoir accès à toutes les données où qu’elles se trouvent. Nous coordonnons aussi une série de projets européens du cadre e-Infrastructures qui mettent en place l’Euro-VO, l’observatoire virtuel européen. Enfin, bien sûr, nous collaborons avec les grandes agences internationales : l’ESO(1), l’ESA(2), la Nasa etc.
En 40 ans, les technologies ont évolué. Comment le CDS s’est-il adapté ?
En 1972, la création du CDS était déjà une vision du futur peu courante pour l’époque. Le centre a été un pionnier du partage de données de recherche à haute valeur ajoutée. Et depuis, il s’adapte sans cesse aux évolutions technologiques, ce qui a permis d’augmenter son rayonnement à travers le monde. L’arrivée du web a changé beaucoup de choses avec notamment la possibilité de mettre en réseau toutes les données astronomiques. Notre objectif, pour les années à venir, est de mettre en œuvre les technologies du web 2.0 et même 3.0 car les pratiques des utilisateurs évoluent vite.
Propos recueillis par Floriane Andrey
(1) ESO : European Southern Observatory (Observatoire européen austral)
(2) ESA : European Space Agency (Agence spatiale européenne)
Les partenaires de la Validation des acquis de l'expérience (VAE) en Alsace sont mobilisés autour d'une série d'événements pour marquer cet anniversaire, les 12 et 17 octobre.
Le dispositif de VAE a été mis en place par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002.
Cette loi établit que l'expérience acquise tout au long de la vie professionnelle et extraprofessionnelle est formative et reconnaît que les savoirs et les compétences peuvent s'obtenir autrement que par les voies traditionnelles de formation initiale, continue, ou en alternance.
La VAE permet l'obtention de tout ou partie d'une certification (diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification professionnelle) sur la base d'une expérience professionnelle salariée, non salariée ou bénévole. Cette expérience d’une durée d’au moins trois ans, en rapport avec la certification visée, est validée par un jury.
À l’occasion des 10 ans d’existence de la VAE, le Dispositif académique de validation des acquis (Dava) du rectorat de Strasbourg et le Service de VAE de l’Université de Strasbourg se sont rapprochés pour proposer l’organisation d’une large opération d’information afin de promouvoir ce dispositif qui reste insuffisamment connu tant du public que des employeurs.
Les différents certificateurs et partenaires de la VAE en Alsace (Dava, Université de Strasbourg, Université de Haute Alsace, Cnam, Afpa, DRJSCS, Direccte, Région Alsace, Fongecif) se sont mobilisés pour préparer un programme qui se déroulera en deux temps :
Plus d'informations sur le site de la VAE en Alsace ou au 0 810 811 668 (N° Azur)
Le 12 octobre, Alain Beretz, président de l'Université de Strasbourg, réunira un congrès pour ouvrir un débat permettant à l’Université de s’exprimer de manière institutionnelle sur les sujets qui nourrissent la réflexion conduite dans le cadre des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les thèmes nationaux au cœur du débat sont :
auxquels s’ajoutent deux thèmes centrés sur les caractéristiques locales :
Ce congrès sera amené à délibérer sur des propositions émises dans les ateliers qui préparent les Assises territoriales des 15 et 16 octobre 2012, mais aussi sur des contributions que tout un chacun aura adressées directement à ses élus, ou déposées sur la plateforme ouverte à tous avant cette date.
Le projet de Bus à haut niveau de service (BHNS) a pour vocation de relier l'Espace européen de l'entreprise (Schiltigheim) à la Gare centrale de Strasbourg en un quart d'heure, en passant par Cronenbourg. Depuis le 24 septembre, et ce jusqu'au 3 novembre, la Communauté urbaine de Strasbourg a lancé une enquête publique à laquelle tout un chacun est invité à participer.
Le projet concerne la mise en place d'une ligne de bus avec un niveau de service équivalent à celui du tram soit un site propre sur 80% du trajet, une grande capacité (environ 120 places), l'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite grâce à des stations à niveau, une fréquence élevée aux heures de pointe. Le tracé du parcours a été présenté lors de la phase de concertation publique du 11 janvier au 11 février 2011 et a été amélioré selon les observations recueillies alors et les études d'avant-projet.
L'enquête publique a pour but de présenter le projet enrichi, ses impacts, ses attendus et ses implications sur les documents d'urbanisme. Pendant cette période, chacun pourra exprimer ses observations et (re-)découvrir le projet lors d'expositions de présentation, de réunions publiques, de permanences ou via les registres sur tous les lieux d'expositions et courrier postal ou électronique.
À l'issue de l'enquête publique, la Commission d'enquête sera en charge d'évaluer le bon déroulement de l'enquête et le caractère d'intérêt général du projet et de présenter les modalités de mise en compatibilité du Plan d'occupation des sols de Bischheim.
La communauté universitaire est concernée au travers de ses implantations à Cronenbourg et à Schiltigheim.
En savoir plus
L’évaluation des formations par les étudiants à l’Université de Strasbourg
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 17 octobre midi pour une parution le vendredi 19 octobre 2012.
Consultez les dates des prochains numéros.